Israël en prélude - Part II "Du Nord d'Israël à Tel-Aviv" et le BILAN!

17/02/2013 11:44

Mercredi 14-9-11

Ce matin, nous nous levons « quand nous » après une nuit de repos bien méritée. Nous nous rendons rapidement compte que la ville de Nazareth est très petite et que les activités sont peu nombreuses. Nous tentons donc la visite du « Nazareth Village », décrit dans le guide comme une « reconstitution du village de Nazareth à l’époque de Jésus ».

 

                             

 

Finalement, il s’agit d’un musée, avec une partie à l’extérieur, où des « figurants » habillés comme à l’ancien temps se font prendre en photo par les touristes. Bon…Au final, on apprend quand même quelques trucs intéressants, et on ne regrette pas d’être venus, c'est divertissant.

 

       

       

 

Après un bon repas composé de hummus, chawarma et falafels, nous partons visiter la basilique de l’Annonciation. Elle a été construite sur le site présumé de l’apparition de l’archange Gabriel à Marie.

 

                                   

 

Avant de rentrer à l’intérieur de la basilique, nous admirons toutes les mosaïques exposées à l’extérieur sous des voutes. Elles représentent l’Annonciation vues par tous les pays du monde. Ces mosaïques sont vraiment magnifiques, avec chacune sa spécificité culturelle. L’intérieur et l’extérieur de la basilique sont également splendides.

 

              

 

Mais une fois le tour terminé, nous nous demandons ce que nous allons faire de plus ici. La nuit n’ayant pas été super réparatrice pour moi, je préfère changer de lieu pour dormir. Et tant qu’à faire de bouger, autant avancer jusqu’à notre prochaine destination, Tibériade.

 

                                         

 

C’est l’une des villes principales situées autour du Lac du même nom, appelé aussi dans les évangiles « Mer de Galilée ». C’est un lac d’eau douce, situé lui aussi au-dessous du niveau de la Mer (-200m). Ce lac a une grande importance pour les chrétiens, car de nombreux épisodes de la vie de Jésus se seraient déroulés là-bas.

 

                          

 

Une fois nos affaires posées à l’hôtel et après une petite douche, nous faisons un tour rapide dans la ville…bof. Ensuite, nous faisons un tour vers le lac. Re bof. En effet, tous les accès au lac sont fermés ! Il faut payer pour accéder à des plages privées ! Nous sommes très déçus, nous qui avons des lacs magnifiques près de chez nous et à l’accès complètement libre et gratuit…La journée se termine sur cette déception, demain nous irons visiter d’autres sites situés autour du lac.

 

                                                

 

Jeudi 15-9-2011

Ce matin, nous partons tout d’abord pour Capharnaüm. Cette ville était la vraie ville de Jésus, celle où il y passa le plus de temps, et là où notamment il y choisi ses apôtres. Il y avait trouvé refuge après avoir été chassé de Nazareth. Il y aurait été assailli par de nombreuses personnes malades qui toutes voulaient être soignées par Jésus. La désorganisation de la foule et la cohue créa l'expression «Capharnaüm».

 

                                     

 

On y trouve notamment les vestiges de la synagogue dans laquelle est venu prêcher Jésus et l’église grecque orthodoxe « des Douze-Apôtres », magnifique à laquelle on ne peut malheureusement pas accéder.

 

          

 

Nous partons ensuite en direction du Mont des Béatitudes, pour y visiter l’église du même nom et ses jardins. La vue sur le lac est magnifique et il fait un grand ciel bleu. Pas très loin à Tabgha se trouve l’église de la multiplication des pains et des poissons (encore une église!!! Ben oui c'est un pélerinage j'vous ai dit!). C’est également là-bas que le Christ serait apparu ressuscité à Pierre et à 6 autres disciples.

 

           

           

 

Bon, la religion, ça creuse ! Nous retournons donc du côté de Tibériade pour manger local, un Saint-Pierre du lac, miam!

 

                                       

 

Après une tentative de baignade dans le lac (nous avons finalement trouvé une plage gratuite, mais pourrie !), nous atterrissons dans des « Bains », car Tibériade c'est aussi une station thermale. Bon, c’est bizarre de se baigner dans de l’eau plus chaude que la normale par plus de 45°C dehors (le thermomètre affiche 53°C mais on préfère ne pas y croire), mais ce petit moment de détente est le bienvenu, et heureusement, il y avait aussi une piscine d’eau fraiche !

 

            

 

Après une ballade le soir sur les berges du lac où quelques magasins et restaurants sont ouverts jusqu’à tard dans la nuit, nous rentrons nous coucher.

 

                           

 

Vendredi 16-9-2011

Ce matin, on prend la route direction Tel-Aviv, notre dernière destination ! Sur l'autoroute, nous voyons déjà de loin les gratte-ciel de cette ville très moderne. Pour sûr, cela va nous changer de Jérusalem!

 

                                       

 

Nous avons trouvé une hôte couchsurfing pour nous accueillir, son nom est Daniela. Elle parle très bien notre langue car elle a été mariée avec un français. Par téléphone, elle nous indique le chemin pour nous rendre jusque chez elle, dans le quartier de Bat-Yam au sud de Tel-Aviv. A notre arrivée, nous sommes ravis, la vue de son appartement sur la plage est splendide et le premier contact avec elle positif (mais ça va se gâter...), nous préparons des sandwichs et partons directement à la plage. Nous avons hâte de nous baigner, mais comme nous n'avons rien pris pour nous changer, nous faisons juste une petite trempette des pieds.

 

       

 

Ensuite, nous partons à la découverte de la ville. Nous tombons d'abord sur un grand marché à ciel ouvert. Il est bondé, mais l'ambiance est très sympa. Des épices, des légumes, des vêtements, des objets qui ne servent à rien, on y trouve tout et n'importe quoi. On se laisse "entrainer par la foule" comme dit la chanson, et ça nous amuse beaucoup. A l'entrée et à la sortie de la rue, bouclée pour l'occasion, des gardes de sécurité contrôlent les passages, nous rappelant que nous sommes bien en Israël et que des endroits avec beaucoup de monde peuvent être dangereux. Allez, on a fait un bon tour déjà, ne nous attardons pas plus.

 

    

 

Nous rejoignons ensuite le quartier des affaires pour admirer les belles (ou pas) architectures de bâtiments. Le boulevard principal s'appelle d'ailleurs le Boulevard Rothschild, ça vous donne une idée de l'impression de richesse qui ressort de tout ça...

 

                  

 

C'est alors que l'on tombe nez à nez avec des tentes, installées au bord du boulevard Rotschield et sur d'autres artères principales du quartier. Ce n'est pas de la déco, il y a vraiment des gens qui font du camping! On a pensé tout d'abord à des associations d'aide aux SDF qui leur offrent des tentes pour soulever l'opinion, comme le long du canal Saint-Martin à Paris. Mais ça nous étonne quand même. Après avoir demandé à des passants, on a finalement l'explication. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui "l'été israëlien" : en 2011, les israëliens ont décidé de se révolter contre la vie trop chère. Ce mouvement a commencé avec la guerre du "cottage", ce fromage blanc produit de base de l'alimentation israëlienne, qui était devenu trop cher pour les consommateurs. Puis il y a eu le problème de l'essence, 30% plus cher qu'en Europe. A cela est venu s'ajouter la crise du logement. Les gens ont donc décidé de se révolter "pacifiquement" et de descendre dormir directement dans la rue.

 

         

         

 

Nous continuons notre chemin et essayons d'atteindre le sommet d'une des tours du centre Azrieli. Ce centre est constitué de 3 gratte-ciel, l'un à la forme circulaire, le deuxième à la forme carée, et le dernier à la forme triangulaire. Au pied, se trouve un centre commercial commun aux 3 bâtiments. Malheureusement, le sommet de la tour accessible pour les touristes est fermé. On se contentera d'aller le plus haut possible et de manger un Mc Do, mais kasher évidemment!

 

                              

 

Sur les coups de 16h30, tous les commerces ferment. Incroyable. Mais où vont-ils? A la plage! En effet, la plage a une place prépondérante dans la vie des Telaviviens. Comme il n'y a plus d'intérêt pour nous à rester en ville, nous décidons de faire comme eux. La vue sur les gratte-ciel depuis la plage est imprenable...on aime ou on déteste. En tous cas, ça change!

 

     

 

Après avoir constaté au cours de ce séjour que le premier sport national était la marche rapide, nous découvrons sur la plage quel est le deuxième sport national...la raquette de plage! Nous sommes surpris, car par endroits, aucune personne n'est étendue sur le sable et tout le monde joue! Le bruit de toutes les balles sur les raquettes nous empêche même parfois de nous entendre!

 

                

 

C'est fatigués mais ravis que nous rentrons chez notre hôte. Nous allons tous ensemble à la plage profiter de la chaleur de la soirée avant de manger. Bizarre de se baigner dans le noir, mais nous sommes loin d'être les seuls, il y a presque autant de monde ce soir que dans l'après-midi! Nous partageons ensuite notre repas avec notre hôte, discutons et passons un bon moment ensemble. Bon...il y a un décalage entre cette dame d'une cinquantaine d'années et nous, mais cela ne nous choque pas plus que ça tout de suite. On se pose juste des questions sur son activité professionnelle qui nous parait étrange et mystérieuse, et sur son besoin constant de profiter de la plage. D'ailleurs, elle nous invite à nous lever trés tôt demain matin pour faire un tour avec elle aux environs de 5h du matin. Bon, on verra notre motivation le moment venu. On part se coucher en espérant être suffisament reposés pour l'accompagner dans cette ballade matinale.

 

Samedi 17-9-2011

 

Il est 5h du matin, et c'est très difficilement que nous arrivons à nous lever pour accompagner Daniela. Nous voulons faire l'effort de partager un moment avec elle, et la remercier de son hospitalité. Nous marchons tous ensemble et discutons sur la plage. C'est vrai que le lever du soleil sur la Méditerrannée est magnifique.

 

                      

 

Nous rentrons nous reposer un peu avant de repartir pour la journée. Au programme : farniente! Plage et repos. Oui mais voilà, au bout de quelques heures de soleil et de plage, on trouve qu'il fait vraiment trop chaud! On cherche un coin à l'ombre. On trouve un grand parc où on se repose une partie de l'après-midi. On s'amuse aussi avec des appareils de musculation et de cardio-training installés dans le parc, complètement gratuits et fixés au sol.

 

    

 

Ensuite, on recherche une nouvelle plage pour se rafraichir encore. Vu d'en haut, on en appercoit une un peu particulière, séparée des autres par une ballustrade en bois. Il s'agit de la plage des femmes juives qui ne peuvent pas se baigner au même endroit que les hommes. Du jamais vu pour nous.

 

                        

 

Après une petite baignade, on part se ballader vers les anciens docks, reconvertis en magasins et restaurants. On profite de notre dernière soirée avant de reprendre l'avion demain. Il y a quelques petits spectacles de rue et on mange dans un restaurant dont Joël adore le concept, ça s'appele "pizza and ice creams" et ils ne servent que...des pizzas et des glaces! Bon, pas très original mais ça a le mérite d'être efficace (et rempli de gamins!).

 

     

 

A notre retour chez Daniela, nous la sentons beaucoup plus froide avec nous que le matin où nous l'avons quitté...mais que s'est-il passé? Nous ne le saurons que le lendemain matin.

 

Dimanche 18-9-2011

 

C'est à 7h, quand je me lève pour aller aux toilettes, que je comprends qu'il y a un problème avec Daniela. Je la croise dans les couloirs et elle me demande de reveiller Joël pour que nous partions de chez elle dès maintenant. Ah bon? Mais pourquoi? Tout de suite...tout de suite?! Bon, ce n'est pas très grave, ça nous fait nous lever une heure plus tôt que prévu, et petit-déjeuner dehors, mais nous ne comprenons pas ce que nous avons fait de mal pour avoir une telle réaction. Pour la faire courte, elle nous reproche d'avoir "profité de son hospitalité" (alors que nous n'avons été chez elle que très peu de temps, que nous avons partagé nos repas avec elle et que nous avons respecté les règles de politesse habituelles, etc.), et de ne pas s'être intéressés à elle (alors que nous nous sommes levés à 5h du matin juste pour passer du temps avec elle sur la plage, et que nous avons essayé de discuter avec elle à chaque fois qu'on a pu). Nous sommes dégoutés bien-sûr, car un malentendu s'est installé entre elle et nous, et comme elle n'en a pas parlé avant, nous n'avons eu aucune chance de crever l'abcès à temps. Après quelques explications de texte sur le pas de la porte, nous partons de chez elle comme des enfants punis pour une bêtise qu'il n'auraient pas l'impression d'avoir commise. Bref, une mauvaise expérience couchsurfing dont on se serait bien passés. Heureusement les expériences précédentes qui ont été très bonnes nous confortent dans l'idée que le couchsurfing c'est super chouette pour rencontrer des locaux et pour partager avec eux des bons moments, quand ils sont un minimum ouverts d'esprit et communicatifs... Alors nous n'allons pas arrêter pour autant!

 

                                https://www.asiabusinessinfo.com/wp-content/uploads/2013/03/couchsurfing-logo.jpg

 

L'avantage de tout ça, c'est que nous arrivons très en avance à l'aéroport...et c'est tant mieux, au vue de ce qui nous attend! Rendre la voiture de location tout d'abord...un parcours du combatant, notamment pour remettre de l'essence. Quand on a enfin trouvé une station essence vers l'aéroport, il faut payer en shekels, et en liquide, que nous n'avons plus en quantité suffisante. Il faut donc trouver un distributeur. Bref, un cumul de petits problèmes qui nous agacent avant même de rentrer dans l'aéroport!

 

        

 

On arrive enfin à l'enregistrement des bagages. Rien à voir avec le départ de Lyon, la file d'attente est immense, et quand on arrive enfin devant la sécurité, on comprend pourquoi la file d'attente était si longue : un véritable interrogatoire attend chaque personne qui souhaite prendre l'avion! Pourquoi êtes-vous venus en Israël? Connaissez-vous des gens ici? Quelle relation vous unis tous les deux? Depuis combien de temps êtes-vous ensemble? Habitez-vous ensemble en France? Savez-vous que des terroristes ont pu mettre une bombe dans votre sac? Avez-vous été suivis? Etc etc. Bref. On se sent coupable alors que...non, on veut juste rentrer chez nous, on a tué personne!

 

                                  

 

Une fois les bagages partis, une autre bizarerie "made in Israël" arrive. Nous nous dirigeons vers le scan des bagages à main, en pensant pouvoir profiter des magasins juste après, comme d'habitude quoi...et ben non! A la place, nous nous retrouvons dans une grande salle vide, avec vue sur le tarmac, sans même un distributeur pour acheter un truc à manger (il est midi et nous avons très faim après toutes ces émotions!). Nous attendons dans cette grande salle vide une éternité! Finalement, nous comprenons que cette salle est une sorte de sas de sécurité. Ils attendent que plusieurs personnes soient réunies dans la pièce avant de toutes les libérer en même temps dans l'aéroport. Aaahhh, enfin des magasins! Joël va pouvoir acheter des cigarettes pas cher et on va pouvoir manger un bout. Mais tout ça, en speed! Nous qui étions en avance, maintenant, on est presque en retard!

 

                  

 

C'est bon, on est dans l'avion du retour, en pleine forme, des souvenirs pleins la tête. Nos mamans qui se sont tant inquiétées vont enfin nous retrouver!

 

                                 

 

LE BILAN

 

Le bilan de la visite d'Israël et des territoires palestiniens est très positif. En vrac, voici ce que nous retiendrons:

 

Ce qu'on a  aimé                                                      Ce qu'on a moins aimé                                                            

Jerusalem, son charme, son histoire et ses religions omniprésentes, vivant toutes les unes à côté des autres, sans heurts (quand les extrémistes ne s'en mêlent pas).

 

Le stress mis aux voyageurs souhaitant découvrir ce pays, et les préjugés des gens qui n'y sont jamais allés (on comprend, mais on peut dire maintenant que ce n'est pas justifié)

Se baigner dans la Mer Morte, une expérience inoubliable!

 

La vie trop chère, notamment le prix des hôtels

Les paysages du désert de Judée, avec un coup de coeur pour "Ein Gedi", l'oasis du paradis.

 

Les grosses chaleurs des journées d'été, et des nuits aussi

Se retrouver sur des lieux chargés d'émotions et en apprendre un peu plus sur la vie de Jesus et sur les autres religions

 

L'intérrogatoire à l'aéroport qui met mal à l'aise pour, à notre avis, pas beaucoup + de résultats par rapport à des contrôles classiques

Notre première hôte couchsurfing, super cool et accueillante

 

Notre dernière hôte couchsurfing, qui a pété un cable à la fin de notre séjour

Les très belles plages de Tel-Aviv, véritable lieu de vie des habitants.

 

Le Lac de Tibériade payant et mal entretenu
L'ensoleillement constant que l'on a eu

Les murs qui séparent Israël des territoires palestiniens

 

 

Nous avons été charmés par les paysages d'Israël, très différents de ceux que l'on peut trouver en Europe. Le rapport "prix-dépaysement" a tenu ses promesses. Nous recommandons la visite de ce pays à tous les amateurs de nature et de culture religieuse.

 

Nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité, si ce n'est dans les transports en commun à cause des "conseils aux voyageurs" donnés par le ministère des Affaires Etrangères qui nous ont foutu la frousse. Les murs qui séparent les territoires palestiniens d'Israël sur l'autoroute nous ont également fait flipper, même si nous savions que nous n'étions pas "en danger". Bien-sûr, c'est un pays soumis à de nombreuses tensions géopolitiques, il ne faut pas l'ignorer. Mais ça reste un pays sûr pour le voyageur qui fait attention, et qui ne se trouve pas au "mauvais endroit au mauvais moment". Et il ne faut pas oublier que les israëliens vivent tous les jours là-bas, normalement, sans se soucier de savoir s'ils doivent prendre le bus ou non pour se rendre au travail. Ils vivent la menace terroriste permanente avec fatalité, et ont d'ailleurs développés une étrange dérision, une sorte d'humour noir à l'israëlienne.  A titre d'exemple, un ami israëlien rencontré en Australie m'avait dit : "en France, quand une bombe tombe chez vous, vous en parlez tous les jours pendant 3 mois. Chez nous, quand une bombre tombe, on en parle pendant 3 jours seulement, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'une deuxième bombe tombe et prenne le dessus sur l'actualité!"

 

Mieux vaut en rire qu'en pleurer... :-)

 

               

 


   

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